17/02/2018
I/ y a 3 jours après sa défaite au biathlon sur le 20 km, Martin Fourcade analysait sa défaite en ces termes « J’ai manque de fraicheur et de lucidité ». Je n’aime pas écrire sur les défaites parce que ce n’est pas facile. C’est un exercice de style ou il faut dépasser amertume et regrets. Il ne faut pas tomber dans la recherche de coupables. Il ne faut pas non plus tomber dans l’absolution des fautes et des péchés. Alors finalement il est plus facile de reprendre les terme d’un champion pour tenter de justifier (d’ailleurs est ce nécessaire) ou d’expliquer la défaite d’hier.
Manque de fraicheur donc de lucidité est pour moi la seule explication à retenir. Je l’avais écrit avant le match, l’élément déterminant serait le remplissage ou non de l’infirmerie. Le retour ou non de nos blessés que ce soit Yannick, Vincent ou tout dernièrement Bernard, et malheureusement aucun des trois ne nous fût rendu. Ces chassés croisés entre parquet et banc de touche handicapent réellement le groupe Pornicais en terme d’effectif mais aussi de stabilité des systèmes de jeu.
En dépit du renfort de Enzo, qui a tenu je crois beaucoup plus qu’un simple rôle de remplaçant d’urgence, il était évident avant le début du match que l’avantage était donné à Calais, qui bien que privé aussi de certains joueurs, affichait un effectif plus haut en taille et plus consistant.
Et pourtant dans ces conditions, les Reds n’ont pas fait pâle figure bien au contraire. La première mi-temps leur permettait et nous permettait de croire en une possible victoire. L’adresse et l’engagement leur offraient une courte avance avant la pause.
Mais tout cela ne pouvait avoir eu de répercussions sur leur condition physique et mentale. Pour rester à hauteur de leur adversaire, Pornic était obligée de redoubler d’efforts. La rapidité du rythme imposé par Calais dans la construction de jeu (qu’est-ce que leur balle pouvait tourner vite d’un côté sur l’autre) avait pour conséquence d’essouffler et de fatiguer les Pornicais. Ce manque d’énergie a eu très vite comme effets de ralentir les déplacements, d’entrainer des pertes de balles, de provoquer un manque de précision dans les tirs et peut-être de justesse dans certains choix. C’est ce qu’on appelle le manque de lucidité. Cela ne se produit pas de façon volontaire, cela arrive parce que l’instinct l’emporte sur la raison et la construction. Et c’est ainsi que nos Reds ont commencé à déjouer et que Calais les a étouffés peu à peu. La fin du match ne sera je crois qu’une souffrance pour les joueurs et le public, malheureusement.
Il y a trois jours Martin Fourcade était dans l’amertume et la déception, aujourd’hui Martin Fourcade prend sa revanche (sur lui-même et ses adversaires) et offre un titre olympique à la France au bout d’une incroyable course et d’un peu de suspens, alors je souhaite la même chose à nos Reds, qu’ils prennent leurs revanches sur leurs coups du sort dans les journées de championnat qu’il reste à vivre.